Les intérêts à payer pour les emprunts destinés à conserver ou à acheter un bien immobilier sont généralement déductibles sur vos revenus fonciers. En effet, vous pouvez demander une déduction de ces intérêts afin de payer les droits de succession par exemple. Mais comment ce système marche-t-il en réalité ?
En quoi cela porte-t-il ?
La déduction des intérêts d’emprunt souscrit pour l’achat, la construction, la rénovation ou la réparation d’un bien immobilier peut être demandée en particulier pour les intérêts dus au Trésor. Elle inclut non seulement les intérêts proprement dits, mais aussi les frais supplémentaires comme les frais de dossier et les frais d’inscriptions hypothécaires.
La déduction peut également porter sur les frais attribués par les institutions de crédit à savoir la commission d’engagement, les agios et les taxes ou encore les primes d’assurance garantissant un remboursement en cas de décès, d’invalidité ou de perte d’emploi.
Par quoi est-elle limitée ?
Il est également bon à savoir que quand un emprunt pour la construction est accordé avec des bonifications d’intérêts, la déduction ne peut-être que nette. Ce qui signifie que durant le calcul du montant à payer, la bonification sera considérée. Quoi qu’il en soit, la déduction ne connait aucune limitation par rapport au montant et à la durée du prêt. Elle peut cependant tenir compte du calcul d’impôt foncier.
S’il arrive que les intérêts d’emprunt soient versés avant la fin des travaux pour un bien destiné à la location, ils pourront être déduits du revenu des autres biens immobiliers que vous louez. En clair, ils seront comme un déficit foncier.
Le cas des biens en location
Il est bon de savoir que si vous louez une résidence, achetée grâce à un prêt dont le remboursement n’est pas achevé, vous pouvez également déduire les intérêts d’emprunt correspondants à partir de sa mise en location.
Dans le cas où vous prenez un nouvel emprunt pour rembourser un emprunt initial, vous pouvez tout de même conserver l’avantage d’une déduction des intérêts. Cette condition ne s’applique toutefois que si le nouvel emprunt est destiné à rembourser intégralement le premier prêt.
Il est également possible de déduire les primes d’assurances afin de garantir le remboursement du nouveau crédit et d’acquitter les frais de résiliation de premier prêt ainsi que les frais de souscription pour le nouvel emprunt. Toutefois, le fisc impose que l’annulation et la souscription d’un nouveau crédit permettent la réduction des intérêts restants.